Dieu était au Raid Entebbe.
Par Makko Musagara
Dieu était au Raid Entebbe.
C’était le lundi 5 juillet 1976 et je n’avais que 14 ans. Tôt le matin, je m’habillais pour aller à l’école secondaire Lubiri à Kampala, la capitale de l’Ouganda, quand mon frère aîné m’a dit de ne pas le faire. Il m’a demandé de rester à la maison.
« Pourquoi? » Je lui ai demandé.
«Nous recevons des informations selon lesquelles des chars militaires d’Amin patrouillent sur toutes les routes», a répondu mon frère.
« Pourriez-vous savoir pourquoi? » J’ai continué à demander.
«Nous entendons que les Israéliens sont venus à Entebbe hier soir et ont emmené leur peuple.
Personne ne pouvait envahir Amin.
À cette époque, moi et de nombreux jeunes en Ouganda pensions naïvement qu’Idi Amin était le président le plus fort du monde. La télévision ougandaise diffuse toujours ses puissants défilés militaires, ses exercices militaires et ses menaces verbales à l’encontre d’autres dirigeants du monde. Nous pensions que tous les autres présidents du monde étaient très faibles.
Les manœuvres des chasseurs MIG Jet d’Amin.
Avant de venir à Kampala en janvier 1976 pour mes études secondaires, je vivais dans une zone rurale à environ 100 kilomètres de là où les forces aériennes d’Amin pratiquaient leurs chasseurs à réaction MIG 21.
Je ne sais pas qui formait les pilotes d’Amin mais ces formateurs étaient de vrais experts.
Habituellement, au lieu de me concentrer sur nos cultures, je passais des heures à regarder le ciel fasciné par les manœuvres de ces pilotes.
Je me souviens qu’une fois, le chasseur à réaction MIG 21 d’Amin était très haut dans le ciel quand il a roulé ses ailes environ quatre fois et je me suis enfui en me cachant dans notre maison en pensant qu’il allait me tomber du ciel.
J’ai également crié à ma grand-mère de courir se cacher, de peur que l’avion de chasse ne lui tombe dessus.
J’ai été déconcerté lorsque le pilote a retrouvé sa position normale et est revenu à la base de la force aérienne d’Entebbe à une vitesse supersonique.
Une autre fois, le pilote était à très haute altitude lorsqu’il a soudainement plongé vers notre maison. Encore une fois, j’ai crié à ma grand-mère de se cacher de peur que le jet ne lui tombe dessus. À ma grande surprise, le pilote a manoeuvré et le chasseur à réaction s’est soudainement tourné vers le haut à 180 degrés, a repris de l’altitude à une vitesse supersonique, avant de retourner à la base aérienne d’Entebbe.
Dans ma naïveté, je croyais que personne ne pourrait jamais commettre l’erreur d’envahir Idi Amin. Tous les autres pays étaient impuissants. J’ai conclu que seul Dieu pouvait oser.
Je me suis souvenu de quelque chose.
Alors que je suivais les conseils de mon frère ce matin du 5 juillet 1978 et que je retirais mon uniforme scolaire pour les vêtements décontractés, je me suis souvenu de quelque chose dans la Bible.
Dans le livre de 1 Samuel chapitre 26, le roi Saul est allé attaquer David dans le désert de Ziph avec une armée de 3 000 (environ cinq bataillons) des combattants sélectionnés et bien entraînés.
Il campait sur une colline appelée Hakilah où il dormait entouré d’Abner avec d’autres officiers supérieurs.
Étonnamment, Dieu fit dormir tous les commandants et l’armée de Saül. Parce que Dieu était du côté de David, il a pu pénétrer profondément inaperçu dans le camp ennemi jusqu’à l’endroit où Saul dormait! Ce n’était pas la capacité humaine mais Dieu.
Dieu était avec les Israélites à Entebbe.
Tout comme Dieu a permis à David de pénétrer dans le camp militaire de Saül sans le remarquer, je crois que Dieu était à Entebbe avec les Israélites pour les raisons suivantes.
Premièrement, cette nuit-là, Dieu a emmené Amin d’Ouganda. Au lieu de rester à la maison où une crise internationale se déroulait, Amin a préféré assister à l’Organisation de l’Union africaine (OUA) à Maurice.
Deuxièmement, juste un jour avant l’invasion israélienne d’Entebbe, un diplomate ougandais de haut rang à Nairobi a été prévenu de l’attaque qui l’empêchait. Il a rapidement alerté le président en exercice alors qui n’a jamais pris aucune mesure.
Dans la nuit du 4 juillet 1976, Dieu a couché tôt le président par intérim de l’Ouganda!
Troisièmement, Amin a sous-estimé l’ampleur de la crise des otages et, pour cette raison, aucun renfort militaire n’a été envoyé à Entebbe au début de la crise.
Quatrièmement, personne en Ouganda, y compris les militaires, les politiciens et tous les services de renseignement, ne pouvait croire qu’une telle attaque d’un pays très éloigné pouvait se produire.
Les techniciens du seul radar d’Entebbe pensaient rêver en voyant le premier avion Hercules israélien atterrir sur le tarmac.
Quand ils ont ouvert leurs yeux largement, ils ont réalisé qu’ils ne rêvaient pas. C’était un vrai Hercules de la Force de Défense Isaraeli! « Comment se fait-il que nous ne l’avons pas vu sur notre radar? » Se demandèrent-ils.
Cinquièmement, Dieu a aveuglé Amin et ses forces aériennes lorsqu’ils ont décidé de garer toujours leurs chasseurs à réaction MIG21 dans un espace ouvert vulnérable à l’aéroport d’Entebbe.
Sixièmement, ce fut une attaque surprise. C’était comme une embuscade. Très peu de combattants dans le monde peuvent survivre à une embuscade bien planifiée.
C’est pourquoi je crois que Dieu était au raid d’Entebbe avec les Israéliens.
